Etre ou ne pas être… altruiste

Sans prétention.

Je suis quelqu’un de trop altruiste. Oui oui. Trop. Et trop ce n’est jamais bon… Je m’explique.

Je suis d’un naturel nerveux. Mes ongles (ou leur inexistence) en témoignent. Et j’ai tendance à me croquer le cerveau (j’adore cette expression!) pour des choses parfois insignifiantes.  Et notamment, savoir comment faire plaisir aux autres. Ou comment éviter de les décevoir ou les embarrasser. Jusque la tout va bien. Sauf qu’à force de penser pour les autres, j’agis à l’encontre de ce qui me parait logique ou instinctif. Et souvent, je me plante. Parce qu’on ne peut jamais savoir ce qu’il se passe dans les autres cerveaux à moins de demander. Et encore.

Alors, je me ronge encore plus les ongles parce qu’au lieu de parler et de COMMUNIQUER je me fais des films. J’ai peur que les  gens s’inquiètent, qu’ils s’impatientent. Qu’ils aient froid, chaud ou faim. Que rien n’aille. Alors que souvent c’est dans ma tête que ça ne va pas.   

Du coup, je ne réveille pas ma coloc quand j’ai des amis a la maison et me fais finalement incendié parce qu’on ne laisse pas des invités seuls.  Je prête mon manteau à ma pote qui a froid parce qu’elle est malade. Finalement,on sera deux malades parce que moi aussi j’ai froid. J’angoisse si je dis à quelqu’un « je reviens », mais que je croise je ne sais qui dans la rue qui me tient la conversation. Du coup , j’ai peur qu’une des personnes s’inquiète ou s’impatiente et que l’autre le prenne mal si je coupe court a la conversation. Si je trekke ou je randonne. J’ai toujours peur d’être trop lente ou trop rapide. Si je propose un bivouac mais que mon chéri (quand j’en ai un) ou un pote dort mal dans la tente, je culpabilise. Je vais préférer niquer ma batterie de téléphone en mettant de la musique pour que la pilote de la voiture conduise tranquillement mais finalement je me retrouve sans batterie et donc sans GPS.  Au contraire si je conduis je ne vais pas oser mettre la musique si les passagers dorment… Au risque de moi même m’endormir. C’est absurde. Je sais.

En fait, j’ai toujours peur de tout. Tout le temps. Pour les autres. Mais jamais pour moi.  Du coup je suis capable de me fatiguer me ruiner m’affamer pour faire plaisir a quelqu’un qui une fois sur deux s’en fou royalement. Et du coup je suis mal. Et ça devient chiant. Pour deux. Je finis par me mettre moi même dans des situations embarrassantes, malaisantes voire risquées, qui ne me conviennent pas du tout.

Donc j’ai décidé que maintenant que je suis grande –officiellement un quart de siècle – il est temps d’apprendre à communiquer (et laisser pousser mes ongles par la même occasion 😁)

 By @Kellynovation, oui c’est moi 🙂

 

PS: Du coup je vous mettrai une photo d’ici quelques mois de ma manucure. Aha

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